C’est toi…

J’aime te le dire tous les jours. J’aime te l’entendre me le dire sans arrêt. Aujourd’hui, ne fera pas exception.

Les mots ne sont pas assez forts pour exprimer ce que mon cœur ressens pour toi. Je t’aime. Tout simplement, tout en douceur. Avec beaucoup d’envie et de rage. Avec beaucoup de force et de caractère…

Main dans la main. Je veux continuer à avancer avec toi. Encore et encore.

Je t’aime.

Je vous aime…

Difficile d’envisager la vie sans vous. Difficile d’apprendre que l’un d’entre vous est vulnérable. Difficile de rester dans le doute en attendant un diagnostic… En ce jour, cette lettre écrite à peine un an après mon arrivée en France en décembre 2002 prend tout son sens. Une lettre que je n’ai jamais osé vous adresser. Il n’est pas dans mes habitudes de vous montrer mes sentiments, mais les habitudes n’existent-elles pas pour être bousculées?

« Chers parents,

Il y a des moments ou j’ai envie de redevenir un petit bébé, de me retrouver dans vos bras entourée et choyée. Des moments ou j’ai envie d’être complètement insouciante, de retrouver le sourire d’un petit enfant, de se sentir protégée comme je l’ai toujours été avec vous, comme je l’ai toujours été chez moi…

J’ai grandi. Trop vite à mon goût. Ce n’est pas que je n’aime pas ce sentiment de liberté bien réel, mais je n’ai jamais cru que s’assumer un jour toute seule allait être aussi difficile. Encore plus difficile, être là entrain de construire ma vie future seule sans vous.

(…)

Au moment ou j’ai fait mon choix d’intégrer les classes préparatoires après ma terminale, je ne mesurais pas vraiment l’ampleur de ma décision et ses conséquences. Je ne regrette pas mon choix. J’ai appris beaucoup de choses, non seulement des connaissances mais j’ai surtout appris à me connaître, à me découvrir, à me construire, à m’affirmer et surtout à m’assumer…

Je ne vous remercirai jamais assez du choix que vous m’avez laissé faire, de votre soutien… et surtout de votre amour!

Votre fille aînée,

23 Décembre 2002″